Histoire de la création du Musée

Éditorial

« Il est important pour la Fondation du Judaïsme de pouvoir se prévaloir de projets d’envergure qui concourent à une plus grande connaissance du judaïsme français. L’histoire des juifs de Bayonne est en ce sens riche d’enseignement et témoigne de l’apport de ces « nouveaux arrivés » au patrimoine national.
Le financement du musée juif de Bayonne, par la Fondation du judaïsme et ses fondations abritées est l’expression d’une volonté d’agir ensemble pour un même objectif. Cette synergie inédite est importante. Elle prouve notre capacité à pouvoir regrouper nos forces pour le bien commun.
Pour moi, Bayonne c’est la Résistance incarnée par Marcel Suarès, Compagnon de la Libération, grand-père de Déborah Loupien-Suarès qui a imaginé et qui porte ce projet ; c’est la Liberté, celle que René Cassin, Prix Nobel de la Paix en 1968, a inscrite comme principe majeur dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ; celle de l’intelligence du cœur de Pierre Mendes France dont la famille est originaire de cette ville.
La Fondation du Judaïsme Français est fière de cette réalisation qui plus qu’un rappel historique est un gage d’avenir pour les générations futures. En effet, connaitre son passé, celui de sa ville, de son pays c’est comprendre différemment la marche du monde dans un esprit d’ouverture et de curiosité. »

Ariel Goldmann
Président de la Fondation du Judaïsme Français

EDITORIAL

« Il est important pour la Fondation du Judaïsme de pouvoir se prévaloir de projets d’envergure qui concourent à une plus grande connaissance du judaïsme français. L’histoire des juifs de Bayonne est en ce sens riche d’enseignement et témoigne de l’apport de ces « nouveaux arrivés » au patrimoine national.
Le financement du musée juif de Bayonne, par la Fondation du judaïsme et ses fondations abritées est l’expression d’une volonté d’agir ensemble pour un même objectif. Cette synergie inédite est importante. Elle prouve notre capacité à pouvoir regrouper nos forces pour le bien commun.
Pour moi, Bayonne c’est la Résistance incarnée par Marcel Suarès, Compagnon de la Libération, grand-père de Déborah Loupien-Suarès qui a imaginé et qui porte ce projet : c’est la Liberté, celle que René Cassin, Prix Nobel de la Paix en 1968 a inscrite comme principe majeur dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ; celle de l’intelligence du cœur de Pierre Mendes France dont la famille est originaire de cette ville.
La Fondation du Judaïsme Français est fière de cette réalisation qui plus qu’un rappel historique est un gage d’avenir pour les générations futures. En effet, connaitre son passé, celui de sa ville, de son pays c’est comprendre différemment la marche du monde dans un esprit d’ouverture et de curiosité. »

Ariel Goldmann
Président de la Fondation du Judaïsme Français

Mécènes

  • Fondation du Judaïsme Français (FJF)
    et 14 de ses Fondations abritées

– Fondation Shalom Flack
– Fondation Marie-José Vaisan
– Fondation Feldstein
– Fondation Levy Willard
– Fondation Eretz
– Fondation GEJAC
– Fondation KINAMON
– FSJU
– Fondation CIL LEBEL
– Fondation Cuenca
– Fondation Haya Mouchka
– Fondation Moses Mendelssohn
– Fondation Hannia
– Fondation du Patrimoine Juif de France

  • Ville de Bayonne
  • Consistoire Central

Comité scientifique

– Sophie CASTEL (adjointe au patrimoine culturel et urbain, Ville de Bayonne)
– Mano CURUTCHARRY (conservatrice déléguée des antiquités et objets d’art 64-arrondissement de Bayonne, ministère de la culture)
– Paule-Henriette LEVY (directrice générale de la Fondation du Judaïsme Français)
– Déborah LOUPIEN-SUARES (présidente de l’association culturelle du Musée Juif de Bayonne et présidente de l’association cultuelle israélite Bayonne Biarritz, ACIBB)
– Anne OUKHEMANOU (docteure en histoire)
– Janine ZAVALETA-ITHURRITZ (professeure de lettres)

Pourquoi un musée des juifs et du judaïsme bayonnais ?

L’idée d’un musée est née lors de l’acquisition par la Ville de Bayonne d’une oeuvre majeure du peintre bayonnais Henry Caro-Delvaille, intitulée « Le Paon blanc » et qui doit son nom au bel oiseau qui figure au premier plan de ce tableau peint entre 1906 et 1908. Autrefois accrochée dans le hall de l’hôtel Westminster à Paris, la toile monumentale a rejoint le Musée Basque de Bayonne, début mai 2020.

Peintres, auteurs littéraires, hommes politiques, banquiers, commerçants du chocolat, corsaires…,  Bayonne s’est illustrée au fil des siècles par la qualité et l’originalité de ses citoyens juifs. Depuis les grandes migrations générées par les Inquisitions espagnole puis portugaise, l’implantation de « la nation portugaise » dans le quartier de Saint-Esprit, son intégration définitive après la reconnaissance de la citoyenneté lors de la Révolution, en passant par les hauts faits de Résistance durant la 2e GM, puis l’exode de nos frères séfarades nord-africains, les Juifs n’ont cessé d’enrichir économiquement, intellectuellement,  certes mais surtout humainement la grande cité basque.

Autant de richesses méconnues du grand public et qu’il m’est apparu indispensable de faire connaître et reconnaître à un moment de l’Histoire de notre pays où l’ignorance grandissante des mérites de notre peuple ainsi que son attachement à la nation et particulièrement à cette belle ville de Bayonne, de même que la remise en cause de l’identité singulière du judaïsme, n’avaient été depuis longtemps si critiques.

Au-delà, ce musée qui est un établissement culturel de proximité constitue un trait d’union entre les générations de bayonnais, juifs ou pas.

Je me réjouis de l’accueil réservé à cette initiative par la Fondation du Judaïsme Français,  notre premier mécène, sans laquelle ce projet n’aurait pu aller à son terme et que je remercie de tout cœur.

Déborah LOUPIEN-SUARES
Présidente de l’Association Culturelle du Musée Juif de Bayonne

 (*) Déborah LOUPIEN-SUARÈS, 41 ans, mariée et mère de deux enfants, est une bayonnaise de souche judéo-portugaise très ancienne.

Avocate et ancien membre du Conseil de l’ordre du barreau de Bayonne, elle est également depuis juin 2020 adjointe au maire de Bayonne, en charge de l’égalité hommes femmes, du handicap et de la ville inclusive, de la lutte contre les discriminations, des relations avec les cultes.

Son engagement en faveur du judaïsme est très important : présidente de l’Association Cultuelle Israélite de Bayonne Biarritz depuis mars 2018, vice-présidente du Consistoire Régional Israélite du Sud-Ouest depuis janvier 2020, vice-présidente du CRIF Bordeaux-Aquitaine depuis mai 2021.

Elle a été nommée Secrétaire-Rapporteur du Consistoire Central de France en novembre 2021.

Inauguration

« Bayonne retrouve son histoire juive avec un nouveau musée sur l’histoire du judaïsme bayonnais »

Extrait de l’article France Bleu / France 3 – Paru le 3/11/2022 – 14h20

« Les Juifs n’ont pas amené que le chocolat à Bayonne. C’est ce que veut montrer et démontrer le musée Suzanne et Marcel Suares de l’histoire du judaïsme bayonnais, inauguré le mercredi 2 novembre. Il est attenant à la synagogue bayonnaise, mais bénéficie d’une entrée indépendante. Il permet de retracer l’histoire de la « nation portugaise », arrivée sur la pointe des pieds, après l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492, puis du Portugal en 1496, avec la toute première communauté séfarade de France à Bidache en 1570, puis à Labastide-Clairence et enfin à Bayonne. Ils amènent avec eux la fève de cacao qu’eux seuls savent travailler, et Bayonne sera la première ville à France à  produire du chocolat. Des Juifs qui ont une place à part dans la cité bayonnaise, mais aussi au sein de la communauté juive de France, parce qu’ils perpétuent des rites très spécifiques.

Le musée présente des objets liturgiques appartenant à des familles bayonnaises © Radio France - Bixente Vrignon

Le musée présente des objets liturgiques appartenant à des familles bayonnaises © Radio France – Bixente Vrignon

De grands noms bayonnais

Le musée rend hommage aussi aux grands noms de la communauté juive qui ont aussi marqué l’histoire de Bayonne. Marcel Suarès, « Fléau« , 3e ligne de l’Aviron Bayonnais avant-guerre, et compagnon de la Libération de De Gaulle. Ou René Cassin, lui aussi compagnon de la Libération, auteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme et prix Nobel de la paix. L’organisation de ce musée a coûté 200.000€ financés par la mairie et des associations de donateurs juives. »

La présidente de l’association culturelle du Musée juif de Bayonne
interviewée par Steve Suisa dans l’émission A L’ORIGINE sur France 2